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63a MEMOIRES OE PIERRE DE LESTOILE.
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Supplément tiré de l'édition de 1719-*
, M. de -Brissac se servit pourtant de cet avis (0 pour étre toute la nuit sous les armes, visitant Ies portes où il avoit mis des soldats et des corps de garde, avetf apparence de grands soins et inquiétudes; et eut peine à se delivrer de quelques capitaines espagnols que le duc de Feria luy avoit donnés pour luy faire compagnie dans ses rondes,. avec ordre de se jetter sur luy et le tuer, au premier bruit et mouvement qui seroit entendu.; Lesquels n'ayant rien veu ny ouy qui eonfirmast leur soupçon, il les ramena bien las et fatigués à deux heures du matin chez leur duc, et les y laissa. . , : < ; ■
Les Seize coururent aussy bôii n e partielle la nuit, et furent en armes au quartier de l'Université, bu M. de Brissac les envoya pour sé deffaire d'eux, et ou ils croyoient le danger plus grand, ayant faux avis que c'étoit par là que l'on devoit remettre la ville au Roy. Ce qui étoit pour les fatiguer d'autant ^ et Ies détourner des lieux où ils auroient pû apporter du trouble.
Le même jour, sur les neuf heures du soir, je fus averty, comme aussy furent plusieurs autres bons habitans de cette ville de Paris qui avoient tenu et tenoient le party du Roy et des François, que le lendemain 7.1 de mars, sur les trois à quatre heures du matin , le Roy-, avec ses troupes qui s'approchoient toute la nuit, devoit entrer par une ou deux portes de la ville ; et que partant j'eusse à me tenir prest à l'heure
(0 -De cet avis : Les Seize avoient été avertis que les portes de la ville devoient étre ouvertes an Roi le a i mars, à minuit. (Voyez le Journal, page précédente.)
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